• Médiumnité

    ABC de la médiumnité
    par Odilon Fernandes (Esprit)
    Psychographié par l’entremise du médium Carlos A. Baccelli

     

    Avant-propos
    Ami lecteur ! Malgré son titre, nous ne prétendons pas te présenter dans cet ouvrage un abécédaire de la médiumnité. Pour nous, «Le Livre des Médiums», d’Allan Kardec, restera toujours la voie naturelle pour qui désire s’initier à l’étude de la médiumnité et demeurer fidèle à ses règles. En intitulant ces pages «ABC de la médiumnité», nous avons simplement voulu exprimer l’idée que nous y épelions en fait les premières lettres de l’alphabet qui nous instruit dans la connaissance de la vérité au sujet de l’échange spirituel entre les deux plans de la Vie. Nous remercions le Maître pour cette occasion de plus et nous le prions de continuer à nous admettre dans la condition de simples apprentis de son Amour Infini.
    Odilon Fernandes
    Uberaba, 2 avril 1994

     

    1 Le développement
    11 Le privilège 21 L'identité 31 La passe 41 Locataire
    2 L’orientation 12 La lutte 22 Toujours 32 La chirurgie 42 Les ruses
    3 La rénovation 13 La critique 23 La finalité 33 Les Esprits 43 Les exemples
    4 La conduite 14 La foi 24 S’il advenait… 34 L’enfant 44 Les limites
    5 L’étude 15 La conscience 25 La prière 35 Les effets physiques 45 L’attitude
    6 La syntonie 16 La voyance 26 L’enseignement de la Doctrine 36 Le monde 46 La tolérance
    7 La tentation 17 La clairaudience 27 La discrétion 37 La dépendance 47 Souviens-toi
    8 L’initiative 18 L'obsession 28 Les révélations 38 La jalousie 48 La confiance
    9 La discipline 19 La psychophonie 29 Les évocations 39 Les obstacles 49 Les rêves
    10 La tâche 20 La psychographie 30 Le groupe 40 L'échange 50 Conclusion

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    Les différentes formes de la médiumnité

     

    Le don de médiumnité est aussi ancien que le monde. Les prophètes étaient des médiums, les mystères d'Eleusis [1] étaient fondés sur la médiumnité.
    Le corollaire de cette faculté c'est que si les Esprits n'existaient pas, il n'y aurait aucune sorte de médiumnité, qu'il ne faut pas confondre avec l'animisme donc nous parlerons plus tard.
    Les Esprits, comme le dit clairement Allan Kardec, n'étant autre chose que les âmes ayant vécu sur la Terre, il faut admettre, sinon constater, que ces âmes sont partout.
    Le Spiritisme a démontré que ces âmes existent et peuvent se communiquer par l'intermédiaire de personnes incarnées ayant la faculté médiumnique, mais sur ce point, Suzanne Misset Hopes écrivait à juste titre:

    "Le Spiritisme a défriché pas à pas le domaine si longtemps mystérieux de l'âme et de l'Au-delà dont les réalités transcendantes ne furent jamais communiquées aux foules qu'à travers des notions incompréhensibles générant la superstition et toutes ses inconséquences, il ne peut encore être indemne de ces "à-côtés" humains, de ces faiblesses, de ces excès, de ces abus que l'on rencontre particulièrement chez ceux qui ne viennent au Spiritisme que dans le but d'exploiter matériellement ses applications médiumniques sans se soucier de la splendide philosophie spirituelle qui en émane. Ce sont là des imperfections qui ne peuvent être mises en parallèle avec les incontestables bienfaits du Spiritisme qui répond aux plus émouvantes aspirations humaines et qui solutionne logiquement les plus graves problèmes que posent les aléas de la vie sur Terre et la peur de la mort".

    La médiumnité a plusieurs aspects dans ses effets, cependant la cause est la même. Il faut souligner comme indispensables deux facteurs déterminants hors desquels il ne saurait être question d'expérimenter valablement et sérieusement ; ceci d'ailleurs au niveau de n'importe quelle forme de médiumnité.

     

    • PREMIER FACTEUR NATUREL:
      La médiumnité consistant à fournir à l'Au-delà des instruments de transmission pour se communiquer aux humains, il ne saurait être question qu'un médium soit l'instrument de n'importe qui, au service de n'importe quoi, et par là nous entendons, de par la science spirite, définir le véritable rôle de la médiumnité.
    • DEUXIEME FACTEUR MORAL INDISPENSABLE:
      L'expérience nous fait dire que "Tout être pour qui donner est une joie est, sous une forme consciente ou inconsciente médium d'une valeur sûre."
      D'une manière générale du reste, tout être est plus ou moins médium naturellement, ce qui éclaire ce qu'avait observé André Malraux en disant : "L'homme s'est plus souvent lié à l'Au-delà qu'il croit connaître, qu'à celui qu'il sait ignorer
      . "

     

    Tous les êtres possèdent, même les animaux, des corps susceptibles d'échanges. Biologistes, chimistes, savants, chercheurs, penseurs, poètes, musiciens, prodiges, mécaniciens, etc. jusqu'aux plus humbles parmi nous possèdent souvent des facultés médiumniques.
    L'Esprit Symbole nous dit que le médium, avant de s'incarner, a accepté de servir d'intermédiaire entre les deux plans. Il s'organise donc d'une façon toute spéciale afin de pouvoir faire des emprunts fluidiques, plasmiques, psychiques ou physiques, sans que son équilibre vital soit rompu.
    A lui donc d'accuser plus profondément les points de contacts neuronaux, rachidiens, vasculaires devant canaliser les afflux énergétiques des désincarnés.

     

    On retrouve ce symbole de la médiumnité sous la forme d'antenne sur le front de Moïse, des Pharaons, de Bouddha.

     

    Allan Kardec nous instruit à ce sujet en expliquant aussi que la médiumnité n'a qu'un rôle unique et supérieur, c'est celui d'être au service de l'évolution des hommes, c'est-à-dire au service de la connaissance, au service du bien, au service de Dieu.
    Symbole fait aussi remarquer que "sans arrêt, toujours sur l'être humain, l'invisible se penche, guidant le labeur et l'effort sur les problèmes les plus abstraits, les plus ardus, les plus divers car l'homme halète impuissant à trouver ; il cherche, s'extériorise en désir et revient radieux parce que le doigt blanc de l'invisible a écrit sur son front en lumineux caractères la solution si ardemment attendue".
    Le corollaire du premier facteur que nous avons cité c'est que les Esprits ont suscité des médiums innombrables dans tous les milieux, au sein des classes et des partis les plus opposés et jusqu'au fond des sanctuaires. De nombreux prêtres ont reçu des instructions et les ont propagées sous le couvert de l'anonymat, comme par exemple au siècle dernier, l'abbé Alimigna, l'abbé Alba, le Père Marchand, auteur du livre "L'Esprit consolateur", le Père Didon qui dans ses lettres éditées par la librairie Plon écrivit : "Je crois à l'influence que les morts et les saints exercent sur nous. Je vis en communion profonde avec ces invisibles et j'expérimente avec délices les bienfaits de leur secret voisinage. "
    La médiumnité, dans son véritable contexte, est une faculté due à l'organisation de l'individu qui le sensibilise aux influences du monde spirituel. Tout vrai médium, en conséquence, est celui qui sait garder une maîtrise sur lui-même par une perpétuelle action en vue de son élévation morale et son esprit critique. Il doit rester juge et conscient. La médiumnité n'est pas la mise en veilleuse de la personnalité au profit d'une autre. Si le médium est un canal il ne saurait pour autant se prêter à un dépouillement total ou à une diminution de sa personnalité, ce que les Romains appelait le "diminutio capitis ".
    Néanmoins, la sensibilité inhérente aux facultés médiumniques demande que, dans les groupes, les médiums se sentent soutenus entre les deux contacts.
    C'est cette sensibilité qui fait que chez certaines personnes, lorsqu'elles ont atteint une acuité particulière, les rend aptes à provoquer les phénomènes remarquables du Spiritisme, phénomènes qui sont amplement décrits et expliqués dans les ouvrages spirites, notamment " Le livre des Esprits " et "le livre des médiums ".

     

    La psychographie est une médiumnité qui a donné des chefs-d'œuvre. On peut dire qu'Allan Kardec produisait une variante de la médiumnité par psychographie, doublée d'une médiumnité intuitive et intellectuelle.
    Jeanne Laval avait, entre autres facultés, celle de médium psychographe. Léon Denis était un médium intuitif inspiré, qui se complétait par une écriture semi-automatique. Ces médiums que je viens de citer ont eu pour mission d'assigner au Spiritisme son véritable caractère, en nous fournissant la preuve de l'immortalité de l'âme. Allan Kardec n'avait rien de commun avec ces visionnaires exaltés qui se paient de phrases sonores, de mots creux, au style pompeux, se piquant d'occultisme. C'était un esprit large, calme, lucide, observateur. Sa parole était celle de notre culture et du génie latin, correcte, grave, éloquente, sa logique serrée et son raisonnement méthodique faisaient qu'il captivait par la sagesse de sa raison, l'élévation des sentiments et surtout l'incorruptibilité de sa vie. Léon Denis, Gabriel Delanne avaient un charisme qui n'était pas usurpé, car c'étaient des êtres qui catalysaient le désir de se perfectionner.
    Mais il y a en tout des ombres et des lumières, c'est pour cela qu'Allan Kardec nous enseigne qu'il ne faut pas provoquer les phénomènes médiumniques. Attendez-les ! c'est le distinguo qu'il fait lorsqu'il souligne la différence fondamentale entre l'invocation et l'évocation. Il souligne aussi que si un médium n'est pas équilibré, s'il désire trop obtenir, il n'obtiendra souvent que de l'autosuggestion, proche de l'animisme, sans aucun intérêt ni pour lui ni pour personne.

     

    Evoquer et invoquer ne sont pas synonymes quoique ayant la même racine.
    Invocation signifie appeler dans soi ou à son secours une puissance supérieure ou surnaturelle. On invoque Dieu dans sa prière. Toute prière est une invocation. L'invocation est dans la pensée.
    L'être auquel on s'adresse vous entend dans l'évocation, il sort du lieu où il était pour venir à vous et manifester sa présence. Moïse défendait à juste titre d'évoquer les âmes des défunts.
    Le 22ème chapitre du IIème Livre des Rois parle de l'évocation de l'ombre de Samuel par la Pythonisse.

     

    Pour circonscrire la médiumnité, on a entendu d'autres mots dans d'autres nomenclatures ; dans celles des métapsychistes de l'école de Charles Richet, par exemple, la médiumnité est désignée sous deux aspects : Métapsychique subjective et métapsychique objective.
    La parapsychologie actuelle utilise une autre terminologie : Phénomènes subjectifs ou mentaux "psygamma" et phénomènes objectifs ou effets physiques "Psykappa".
    En voulant compliquer par un langage scientifique, embrouillé, on veut dire la même chose, avec le même objectif qu'Allan Kardec, pour parler de la même chose.

     

    Par souci méthodologique, Allan Kardec a divisé en deux grandes catégories les différences médiumnités sans pour cela en faire une liste exhaustive. Allan Kardec a, à juste titre, distingué

     

    • LES MEDIUMS A EFFETS PHYSIQUES sont ceux qui provoquent les matérialisations, les coups frappés, le déplacement d'objets, la torsion des
      métaux, le jeu de certains instruments sans contact, les apports, les dématérialisations. Ils servent d'instruments aux Esprits pour l'apport d'objets matériels, on les dénomment aussi médiums moteurs et à translation ; certains parmi eux lévitent.

     

    J'ouvre ici une parenthèse sur le fait que certains médiums n'ont pu travailler que dans l'obscurité. Cela tient plutôt à des conditions ambiantes qu'à la nature du médium ou des Esprits. La plupart de nos jours échappent à cette influence du milieu et exercent un pleine lumière, ce qui empêche toute espèce de jonglerie ou de tricherie.

     

    • LES MEDIUMS SENSITIFS sont ceux qui sentent à chaque instant la présence d'entités spirituelles et discernent leur valeur morale.

     

    • LES MEDIUMS INCONSCIENTS sont ceux qui à leur insu provoquent des phénomènes spontanés ou parlent sans se rendre compte qu'il s'agit d'un Esprit qui se communique.

     

    • LES MÉDIUMS PNEUMATOGRAPHES, [2] comme le fut le médium anglais Slade, sont ceux qui obtiennent l'écriture directe. C'est un phénomène rare, parce que très facile à imiter par la jonglerie.
      Il y a ici un distinguo à faire entre l'écriture directe et l'écriture automatique ou psychographique, bien que dans cette forme de médiumnité, il existe plusieurs variantes. Les effets intelligents, comme le signale Allan Kardec à la page 227 du "livre des Esprits ", sont ceux pour lesquels l'Esprit se sert de matériaux cérébraux du médium, ce qui n'est pas le cas dans l'écriture directe ; l'action du médium est ici toute matérielle, tandis que chez le médium psychographe, même complètement mécanique, le cerveau joue toujours un rôle actif en tant qu'organe de transmission.
      Ce n'est pas le cerveau qui secrète la pensée car cela équivaudrait à dire que l'horloge secrète l'heure ou l'idée du temps. Le cerveau et l'horloge sont deux mécanismes, l'un biologique, l'autre inerte.

     


    LA PSYCHOGRAPHIE

    Le dernier roman de Charles Dickens, romancier anglais, auteur du célèbre David Copperfield.

    James, un jeune mécanicien né à Boston entre à 13 ans en apprentissage. Il assiste en 1872 à une réunion spirite au cours de laquelle il reçoit une communication par écriture automatique signée Charles Dickens. Ce dernier lui demande de lui servir d'intermédiaire pour terminer le roman qu'il avait laissé inachevé à sa mort. Dickens décéda en 1870 et il s'agissait d'achever son roman "le mystère d'Edwin Drood ".
    En 8 mois, de décembre 1872 à juillet 1873, le jeune mécanicien, en dehors de son travail professionnel, réussit à écrire un manuscrit de 1200 feuillets représentant un volume de 400 pages.

     

     L'INTERVENTION DU DANTE

    Ce phénomène est rapporté par Boccace dans sa Vie du Dante. Après la désincarnation du poète, ses fils et ses disciples cherchèrent en vain les treize derniers chants de la Divine Comédie.
    Ces derniers restant introuvables, Jacques et Pierre, ses deux fils, tous deux également poètes, tentèrent d'achever l'œuvre paternelle. Jacques se découragea. Une nuit, son père, Dante, lui apparut en songe et lui montra que les treize derniers chants se trouvaient cachés sous une natte clouée au mur dans la chambre où il était mort. On souleva la natte où l'on trouva ce que l'Esprit de Dante avait annoncé. C'est ainsi que la Divine Comédie a pu parvenir complète jusqu'à nous.

     
    Pour ce qui concerne les médiums psychographes, c'est-à-dire ceux qui ont la faculté d'écrire eux-mêmes sous l'influence des Esprits comme le furent Allan Kardec, Léon Denis, Gabriel Delanne et tant d'autres comme Jeanne Laval, Chico Xavier au Brésil, démontrent l'intelligence invisible qui se manifeste par le moyen de la psychographie.
    Eugène Nus [3] dans son livre Choses de l'autre monde demanda aux Esprits de formuler des définitions en phrases de douze mots. "Je défie, dit-il, de formuler brusquement, instantanément, sans préparation, sans réflexion, des définitions circonscrites en douze mots" :

    INFINI
    Abstraction purement idéale, au-dessus et au-dessous de ce que conçoivent les sens.

    PHYSIQUE
    Connaissance de forces matérielles que produise la vie et l'organisme des mondes.

    CHIMIE
    Etude des diverses propriétés de la matière allant du simple au compliqué.

    MATHEMATIQUE
    Propriété des forces et des nombres, découlant des lois de l'ordre universel.

    HARMONIE
    Equilibre parfait du tout avec les parties et des parties entre elles.

    THEOLOGIE
    Dissertation des dogmes fondamentaux sur lesquels repose la conception d'une religion humaine.

    FORCE DIVINE
    Force universelle qui relie les mondes et embrasse toutes les autres forces.

    COEUR
    Spontanéité du sentiment dans les actes, dans les idées, dans leur expression.

    ESPRIT
    Luxe de la pensée, coquetterie harmonieuse des rapports, des comparaisons, des analogies.

    IMAGINATION
    Source des désirs, idéalisation du réel par un juste sentiment du beau.

     

    • LES MEDIUMS A INCORPORATION INDIRECTE sont ceux dont les Esprits utilisent l'instrument corporel de l'extérieur, c'est-à-dire qu'ils utilisent le périsprit du médium qui, bien que dégagé, conserve des liens vitaux avec les centres nerveux de son corps. C'est une sorte d'incorporation indirecte. L'Esprit transforme ses pensées en paroles, c'est pour cela que les médiums à incorporation indirecte doivent posséder une solide instruction et un confortable bagage de connaissances qui feront du périsprit utilisé un relais, un instrument de retransmission de la pensée des Esprits aussi fidèle que possible. Dans cet ordre d'idées, on peut comparer l'Esprit à un musicien qui jouerait une œuvre musicale soit en se servant d'un instrument perfectionné donc capable de rendre parfaitement toutes les nuances de la sensibilité, soit en se servant d'un instrument rudimentaire qui ne peut former que quelques notes. C'est ainsi que dans ce genre d'incorporation, l'on retrouve souvent les mots favoris du médium, et cela est normal puisque la communication passe par son bagage intellectuel.

     

    • LES MEDIUMS A INCORPORATION DIRECTE. Pour bien comprendre le problème de l'incorporation, il faut considérer que l'homme dans la vie terrestre est avant tout un Esprit qui utilise un élément organique pour communiquer avec ses semblables. Donc le principe de l'incorporation réside dans le fait que l'esprit du médium, momentanément dégagé de son corps, va permettre à un autre Esprit du monde spirite d'utiliser cet organisme pour ainsi dire à demi ou au trois quart selon les cas, afin de se communiquer aux humains.

     

    Il faut bien penser que chaque médium constitue dans les détails un cas particulier.

     

    L'incorporation est celle que les Esprits préfèrent et qu'ils emploient lorsque cela est possible. L'Esprit communicant dégage avec toutes les précautions adéquates l'esprit du médium de son corps. C'est-à-dire qu'il prend directement possession des centres nerveux de l'organisme avec son propre périsprit. De ce fait pour communiquer sa pensée, l'Esprit communiquant n'a plus besoin d'utiliser le bagage intellectuel du médium, donc n'est plus tributaire d'une insuffisance de moyens d'expression toujours possible. Il est impératif si l'on veut éviter de graves accidents, de laisser agir les Esprits-guides sur le médium, en s'abstenant de toute intervention magnétique humaine.

     

    • LES MEDIUMS MAGNETISEURS ET GUERISSEURS sont ceux qui peuvent guérir ou soulager par l'imposition ou la prière. A noter que cette
      faculté n'est pas essentiellement médiumnique, elle appartient à tous les vrais croyants, qu'ils soient médiums ou non, elle n'est très souvent qu'une exaltation de la puissance magnétique fortifiée en cas de besoin par les bons Esprits qui font un apport du fluide vital universel.

     

    Certains médiums guérisseurs sont assistés par des Esprits ayant pratiqué la médecine sur Terre d'où la troublante exactitude de leur diagnostic et des
    remèdes de phytothérapie qu'ils préconisent. Ils sont à la fois médiums guérisseurs confirmés et magnétiseurs, mais il existe également des magnétiseurs sans action spirituelle et qui ne sont pas médiums pour autant.

     

    • LES MEDIUMS FORMATEURS. Ces médiums développent chez leurs frères toutes sortes de médiumnité notamment la psychographie, l'incorporation, la clairvoyance, la double vue, etc. Ils sont assistés par des Esprits instructeurs, et possèdent un quotient de magnétisme biologique assez élevé ainsi qu'une solide connaissance du monde spirituel. Beaucoup d'entre eux voient les Esprits- guides ou familiers qui accompagnent les humains.

     

    • LES MEDIUMS AUDITIFS sont ceux qui par définition, entendent les Esprits, mais il y en a beaucoup qui disent entendre ce qui n'est que dans leur imagination.

     

    • LES MEDIUMS PARLANTS sont ceux qui parlent sous l'influence des Esprits. Ils sont très nombreux, nous dirons que ce sont les plus répandus. Parmi eux, se placent les médiums orateurs, les médiums inspirés ou à pressentiments, ceux auxquels des pensées sont suggérées le plus souvent à leur insu à chaque acte de leur vie. Ils ont l'intuition des choses du futur. On en retrouve chez les médiums à semi-incorporation. Ils possèdent aussi le don de prophétie lorsqu'ils reçoivent, pour ce faire, la permission divine de révéler des choses d'intérêt général qu'ils sont chargés de faire connaître aux hommes pour leur instruction.

     

    L'Esprit de Vérité par exemple s'est servi d'Allan Kardec pour annoncer ce qu'il a appelé la 3ème Révélation.

     

    • LES MEDIUMS VOYANTS que l'on confond souvent avec les médiums clairvoyants. Les médiums voyants voient les Esprits et les décrivent tels qu'ils étaient de leur vivant et les identifient. C'est une faculté qui s'oppose à l'état actuel des organes de la vue qui sont limités. Les médiums clairvoyants ont une faculté inhérente à la nature même de l'âme ou de l'esprit. On dénomme lucidité la faculté de clairvoyance de certains somnambules ou cette lucidité plus ou moins développée selon la capacité de son esprit à se dégager momentanément de son corps physique. Telle est la cause de la vue à distance où le médium se voit à l'endroit même qu'on lui fait observer, fut-il à des centaines de kilomètres, car si le corps n'y est pas, l'esprit y est en réalité. Si l'on voulait utiliser une image on pourrait dire que le clairvoyant voit par la lumière de l'âme. Le mot lucidité conviendrait mieux dans ce cas que le mot clairvoyance.

     

    • LES MEDIUMS DANS LA PEINTURE ET LA LITTERATURE. Des médiums qui peignent ou qui dessinent, il ne faut retenir que les faits sérieux, car on ne saurait donner ce nom à certains médiums auxquels les Esprits moqueurs font faire des choses grotesques que désavouerait le dernier écolier. En France, nous avons l'avantage d'avoir eu un médium-peintre comme Augustin Lesage, pour parler d'un véritable médium peintre, et qui confirme le rôle d'intermédiaire dévolu au médium entre le monde des vivants et le monde spirite codifié par Allan Kardec.

     

    Nous avons eu en France la visite du peintre-médium Gasparetto, brésilien ; chez ce peintre on a pu observer qu'il pouvait réaliser simultanément deux peintures différentes, des deux mains. Il y a aussi Anne-Marie Martin et en Angleterre Matthew Manning, également Nicomède Gomez, espagnol, qui vécut longtemps en France, et dont les tableaux sont très beaux, bien que relevant d'une nature plus ésotérique. Des peintres comme Raphaël, Michel-Ange, Botticelli ont eu des médiumnités géniales comme les grands inspirés...

     

    DANS LA LITTERATURE :

    Goethe a puisé dans une large mesure aux sources de l'invisible. Le Faust est une œuvre médiumnique et symbolique au premier chef. Le poète épique allemand Klopstock (1748-1773) dans sa Messiade en vingt chants a laissé passer le souffle de l'Au-delà. Goethe affirmait :

     

    "Je courais quelquefois à mon pupitre sans prendre la peine de redresser une feuille de papier qui était de travers, et j'écrivais ma pièce depuis le commencement jusqu'à la fin en biais, sans bouger. A cet effet, je saisissais de préférence un crayon, qui se prête mieux à tracer des caractères, car il m'était quelquefois arrivé d'être réveillé de ma poésie somnambule par le cri et le crachement de ma plume, de devenir distrait et d'étouffer à sa naissance une petite production. "

     

    Alfred de Musset avait des visions, des apparitions et entendait des voix. Georges Sand témoigne que ce poète s'entransait avec la plus grande facilité.

     

    Roger Bacon dans son œuvre "Le docteur admirable" décrit toutes les grandes inventions de notre temps.

     

    Swedenborg, philosophe suédois a eu la vision à près de 200 km d'où il se trouvait de l'incendie de Stockholm.

     

    Chateaubriand et sa sœur Lucile doivent être considérés comme des médiums inspirés.

     

    Balzac, notamment dans son roman "Séraphita" a touché à tous les problèmes de la vie de l'invisible. C'était non seulement un profond observateur, mais aussi un médium inspiré dans l'acception la plus haute du mot.

     

    Edgar Quinet eut les mêmes intuitions géniales. Des critiques littéraires ont dit de lui qu'il "avait les yeux fixés sur le monde invisible, en même temps que le monde visible l'enchantait. "

     

    Lamartine, "Jocelyn", "la chute d'un ange" sont des œuvres d'inspiration médiumnique. Il écrira à son ami Arles-Dufour ces mots : "Je parle à des hommes de chair et d'os le pur langage des Esprits. "

     

    Michelet est souvent sous l'emprise de quelque chose de transcendant. En parlant de son histoire de La Révolution, il dira : "Jamais depuis ma Pucelle d'Orléans, je n'avais eu un tel rayon d'en haut, une si lumineuse échappée du ciel... "

     

    Victor Hugo, inspiré, porte parole de l'invisible. N'a-t-il pas dit : "Dieu se manifeste à travers la pensée de l'homme", "Le poète est prêtre". Dans "Miettes de l'histoire", les vers qu'il adressait à Molière sont à l'image de ses prodigieuses facultés pour l'écriture. Il a écrit : "Les morts sont des vivants mêlés à nos combats, et nous sentons passer leurs flèches invisibles". Sur la tombe d'Emilie de Putron, il prononçait ces paroles, restées célèbres : "Les morts sont les invisibles, mais ils ne sont pas les absents". Léon Denis écrit en parlant de Victor Hugo : "L'au-delà répandait sur lui ses radiations et ses harmonies. "

     

    Beaucoup d'auteurs célèbres ont été médiums sans le savoir, d'autres en ont eu conscience, tous n'ont pas cette franchise et préfèrent laisser croire à leurs mérites personnels ; mais en général les grands génies reconnaissent volontiers qu'ils sont dirigés par des intelligences supérieures.

     

    LES GRANDS MUSICIENS, les princes de l'harmonie sont aussi sous l'influence de la médiumnité. Non seulement par la précocité de quelques-uns, de Mozart par exemple, qui atteste le principe de la réincarnation, mais aussi dans la vie des compositeurs célèbres où l'on observe des phénomènes médiumniques.

     

    Mozart et Beethoven ont rendu hommage et témoignage aux Esprits qui inspiraient leur génie. On pourrait en dire autant de Haendel, Gluck, etc... Chopin avait des visions. Ses plus belles compositions, sa Marche funèbre, ses Nocturnes, furent écrites dans un état médiumnique. Toute l'œuvre de Wagner repose sur un fond de spiritualité. Cela est exprimé dans les paroles de Lohengrin, du Tannhauser et de Parsfial.

     

    Les hommes illustres ont été, pour la plupart, des médiums, c'est à leur réveil, le plus souvent, qu'ils ont composé leurs œuvres. Dante appelait le matin "l'heure divine" parce que c'est celle où l'on exprime les inspirations de la nuit. Les anciens connaissaient cette initiation ; ils disaient "Le jour est aux hommes, la nuit appartient à Dieu".

     

    François d'Assise fut souvent plongé dans l'extase comme Thérèse d'Avila pour avoir assistés à des concerts célestes c'est-à-dire l'orchestre de l'infini des mondes. Le Requiem de Mozart n'a pas d'autre origine.

     

    Les grands orateurs comme Bossuet, Fénelon, Jean Jaurès, les grands philosophes comme Bergson [4], Gabriel Marcel [5], Péguy, Claudel sont des médiums inspirés. Ne voit-on pas là l'influence d'en haut dans cette puissance de la parole et de la pensée ? Qui arrive à soulever les foules comme le vent soulève les flots de la mer ? C'est ce que Cicéron appelait "le fleuve du discours". Ces êtres d'exception ont marqué des générations entières. Quant à Socrate et Platon, nul aujourd'hui ne saurait contester leur rôle d'Esprits instructeurs dans la sublimité de leurs enseignements.

     

    Léon Bloy, auteur d'un roman "Le désespéré" en 1886 ne cesse de fulminer contre ceux qu'il juge responsables de la conspiration du silence. Cette voix pourtant est celle d'un prophète. Il dénonce l'usage que font les riches de leur argent et glorifie les pauvres et les affamés. Il est le témoin de l'invisible, il pense que le Christianisme est la forme suprême de la révolte contre le mal sous toutes ses formes. Il se désincarna en 1919. Il est de la race d'écrivains modernes qui retrouve son accomplissement dans la pensée christique.

     

    De nos jours, nous pouvons citer un médium écrivain inspiré comme Claude Tresmontant, auteur de :

     

    • L'enseignement de Ieschoua de Nazareth.
    • Le problème de l'âme.
    • Le problème de la Révélation.
    • Comment se pose aujourd'hui le problème de l'existence de Dieu ?

     

    L'Eglise admet que parmi ses auteurs sacrés, les uns sont directement inspirés, comme les prophètes, les autres simplement assistés. L'Eglise a été spirite pendant les trois premiers siècles. Les Epîtres de Paul et le livre des Actes des Apôtres sont des manuels classiques de la médiumnité. La vie des saints déborde de la sève médiumnique dans l'Eglise primitive. Les conseils de Paul aux Corinthiens sont des recommandations d'un chef de groupe à ses initiés.

     

    Thomas d'Aquin dit avoir commenté ses Epîtres sous la dictée de l'apôtre Paul. Il conversait avec un personnage invisible ; la nuit, sa cellule s'illuminait.

     

    Pascal, Descartes titrent de grands inspirés. C'est notamment à la philosophie cartésienne, née d'une sorte de révélation, que nous devons l'émancipation de la pensée moderne, l'affranchissement de l'esprit humain emprisonné depuis des siècles dans la forteresse scolastique.

     

    Le phénomène de la médiumnité a rempli tous les âges, il n'a jamais cessé de guider l'humanité dans le terrestre pèlerinage. Toutes les grandes œuvres sont filles de l'Au-delà.

     

    Tout ce qui a révolutionné le monde de la pensée, amené un progrès intellectuel et moral est né d'un souffle inspirateur. Allan Kardec a été un grand inspiré dont les foyers innombrables s'allument sur toute la Terre.

     

     Y a-t-il des écueils dans la médiumnité ?

    Comment l'exercer et dans quelles conditions ?

    Telles sont maintenant les réponses à ces questions qui concluront cet exposé.

     

    Ce serait une erreur de croire qu'il faut être médium pour attirer à soi les êtres du monde invisible. L'espace en est peuplé, nous en avons sans cesse autour de nous, à nos côtés, qui nous voient, nous observent, se mêlent à nos réunions, qui nous suivent ou nous fuient selon que nous les attirons ou les repoussons.

     

    La faculté médiumnique n'est qu'un moyen de communication. Dès lors on comprendra aisément que nous devons être entourés de ceux qui ont de l'affinité pour notre propre esprit, selon qu'il est élevé ou dégradé.

     

    On peut dire que de même qu'il n'y a de véritable spirite que celui qui sait comprendre le Spiritisme, il n'y a de bon médium que celui qui sait comprendre le sens moral de la médiumnité.

     

    En effet l'observation et l'étude du monde invisible exigent beaucoup de patience, de persévérance, de sagesse, d'autant que nous abordons un monde où nos sens conventionnels sont inopérants, ce qui veut dire que là plus qu'ailleurs nous devons faire intervenir le maximum de prudence, d'esprit analytique, de jugement, de discernement, avec comme condition majeure et rigoureuse d'expérimentation, la moralité des participants visibles ou invisibles.

     

    Donc sachant à quoi nous en tenir sur la nature hétérogène de ce monde spirituel qui entoure notre planète, il va de soi qu'il faille par mesure de prudence, de sécurité et de vérité, y opérer une sévère sélection afin d'éloigner les Esprits pervers, menteurs, amuseurs, obsesseurs, donc dangereux, et d'attirer autour de nous les seuls Esprits tolérables en tant que forces directionnelles que sont les Esprits instructeurs et supérieurs, c'est-à-dire ceux qui sont capables et habilités à nous guider, pour nous protéger et nous enseigner avec vérité cette science de la médiumnité par la connaissance du Spiritisme.

     

    La médiumnité a des écueils, comme le Spiritisme mal compris, mais la faute n'incombe pas ni à l'une ni à l'autre, mais à l'usage que l'on en fait ; la faute en incombe à l'être humain qui ne veut ou ne sait pas se placer dans les conditions requises, soit par ignorance, soit par manque de raison, mais toujours par manque de moralité. Afin d'éviter tous les écueils, tous les dangers que comporte une expérience médiumnique anarchique, il faut opérer une sélection de présence et d'influence dans ce monde spirituel qui nous côtoie et nous interfère, afin de n'avoir autour de nous et en tutelle que de bons Esprits, c'est-à-dire ceux dont l'étendue des connaissances morales et scientifiques dont nous sommes avides, n'a d'égales que leur haute moralité, la perfection de leurs sentiments, le degré de leur élévation spirituelle.

     

    Voilà le premier écueil, la difficulté majeure ?

    En effet, cette sélection, cet entourage, cette tutelle, donc cette protection, cette garantie de vérité des enseignements conforme à la bonne marche de notre évolution, tout cela procède de la grande loi d'attraction et d'affinité qui régit les rapports spirituels au même titre qu'elle régit le monde matériel.

     

    Les liens qui nous unissent à d'autres personnes sur Terre sont toujours déterminés par des affinités de caractère, de goûts, de pensées, de courants sympathiques ; il en est de même vis-à-vis de ceux du monde spirituel.

     

    Si nous sommes des orgueilleux, des égoïstes, des vindicatifs, des sensuels, des esprits vénaux, si notre esprit peu sérieux n'a de critique que dans un sens matériel, nous aurons fatalement autour de nous des Esprits qui nous ressemblent et que rien n'empêchera de nous précipiter dans l'erreur et dans l'impasse.

     

    Si au contraire nous faisons partie des gens sérieux, si notre nature nous porte au bien, au beau, au juste, au généreux, si nous sommes réfléchis, sobres, pondérés, si nos efforts tendent à la recherche de la vérité, de la justice, de l'amélioration de soi-même, par affinité de pensées, de travaux, de désirs, de discussions, d'état d'esprit, nous attirerons dans notre entourage des Esprits de bien et évolués. Les autres s'éloigneront, ne trouvant rien auprès de nous qui les attire, les intéresse et leur donne libre accès

     

    Autrement dit et tant pis pour notre amour propre, notre rôle humain dans l'expérimentation spirite est tout au plus un rôle d'humble collaboration. La direction effective de comprendre le souci constant que doit avoir un médium quant à l'environnement spirituel qui doit être le sien.

     

    Dans une telle ambiance créée à partir de notre élévation de pensée vers Dieu, à partir de ces pensées d'amour mutuel de fraternité, de confiance
    réciproque, d'humilité, qui émanent des Esprits humains et qui par résonance attirent et permettent la présence, l'intervention et l'action des Esprits supérieurs, dans une telle ambiance, qui est un véritable bain de jouvence, combien l'on reçoit de calme, de force, d'enseignements ! Combien l'on ressent cet allégement, cet apaisement, ce bien-être inexprimable qui sont la preuve physique d'un bon entourage, d'un milieu fluidique sain, et combien dans une telle ambiance les médiumnités se révèlent et se développent harmonieusement. C'est ce que nous faisons à l'UNION SPIRITE FRANCAISE ET FRANCOPHONE dans notre mission de créer à travers notre pays des groupes et de développer des médiumnités bonnes, sérieuses, au service de la souffrance et du désespoir.

     

    L'évolution morale des médiums ne peut qu'attirer les Esprits de qualité. Les qualités majeures pour ce faire sont : La bonté, la bienveillance, la simplicité du cœur, l'amour du prochain, le détachement équilibré des choses matérielles.

     

    Les défauts qui attirent le bas astral et par conséquent ouvrent la porte aux Esprits inférieurs sont : L'orgueil, l'égoïsme, l'envie, la jalousie, la haine, la cupidité, la sensualité, la vénalité et la luxure ainsi que toutes les passions par lesquelles l'homme s'attache à la matière.

     

    Mais s'il est avec l'orgueil une autre grave erreur en matière de médiumnité, c'est bien la médiumnité payante. Voyons ce passage extrait de l'Evangile selon le Spiritisme d'Allan Kardec :

     

    "C'est ce trafic dégénéré en abus, exploité par le charlatanisme, l'ignorance, la crédulité et la superstition qui a motivé la défense de Moïse. Le Spiritisme moderne, comprenant le côté sérieux de la chose, par le discrédit qu'il a jeté sur cette exploitation, a élevé la médiumnité au rang de mission. "

     

    "Que celui donc qui n'a pas de quoi vivre cherche des ressources ailleurs que dans la médiumnité ; qu'il n'y consacre, s'il le faut, que le temps dont il peut disposer matériellement Les Esprits lui tiendront compte de son dévouement et de ses sacrifices, tandis qu'ils se retirent de ceux qui espèrent s'en faire un marchepied ".

     

    Pour conclure, étant moi-même médium, je dirais avec force et conviction, par expérience, que tout médium doit servir les enseignements divins, à l'exemple du maître de Galilée, c'est-à-dire servir la vérité, la morale et à la diffusion des lois universelles. Servir au soulagement de la souffrance qu'elle soit de ce monde ou de l'autre, telle est la merveilleuse et parfois dure mission du vrai médium.

     

    Pour bien se préparer à cette mission et pour bien la remplir, il faut que le médium soit humble, qu'il travaille opiniâtrement à son évolution morale, qu'il soit animé d'une foi inébranlable en Dieu, qu'il s'en remette à sa seule volonté.

     

    Que tout son effort se concentre sur ces quelques points. Alors tout ira bien car le reste, c'est-à-dire l'utilisation de lui-même n'est pas son affaire, mais celle de l'Au-delà.

     

    "Le Spiritisme, disait Flaubert, pose en dogme l'amélioration fatale de notre espèce" C'est la raison pour laquelle il met l'accent sur un fait essentiel c'est que nul ne peut évoluer s'il ne travaille au salut de ses frères."

     

    Nous étions la génération du passé, nous serons la génération de l'avenir. Nous récoltons ce que nous avons semé autrefois, ce que nous semons aujourd'hui nous le récolterons dans l'avenir.

     

    En aidant au développement des bonnes médiumnités l'homme sera initié à la vraie science et à la vraie croyance, celles qui ne s'excluent pas l'une de l'autre mais s'unissent pour une communion d'âmes entre le monde terrestre et le monde spirituel, afin que l'homme puisse bénir la vie en ne craignant plus la mort. Parvenu au terme de l'étape terrestre, son dernier soir sera lumineux, lumineux lorsqu'il verra les Esprits de lumière qui viennent toujours nous accueillir pour nous dire, quand cela est mérité :

    "Frère, sois heureux dans cette vie nouvelle et éternelle, car tu as travaillé pour nous et pour l'avenir des hommes de la Terre, ainsi tu as aussi travaillé pour ton amélioration personnelle, tu vas maintenant connaître une existence d'un bonheur dont il est difficile pour les humains de se faire une idée qu'à nous de le faire comprendre. Mais la Vérité, étincelle divine que nous avons recueillie, se change en foyer, grandit, se déverse sans cesse sur la Terre, elle inondera un jour de ses feux cette humanité hésitante et malheureuse pour la transformer en un éden de Paix, de Fraternité et d'Amour..." 

     

    [1] Eleusis : Ville de l'Attique au Nord-Ouest d'Athènes qui avait un temple dédié à Cérès où l'on célébrait des mystères ou eleusines.
    [2] Pneumatophonie : Communication verbale des Esprits sans le secours des organes de la voix. Son ou voix qu'ils font entendre dans le vague de l'air et qui semble retentir à nos oreilles.
    [3] Eugène Nus : Littérateur français né à Chalon S/S - 1846.1894 - auteur de vaudevilles, de comédies, de drames, (L'enseignement mutuel, la Tour de Londres) de volumes humoristiques comme Nos bêtises, mais on ne fait aucune allusion à son livre Choses de l'autre monde.
    [4] Bergson : Essai sur les données immédiates de la conscience L'énergie spirituelle
    [5] Gabriel Marcel : Homo viator. Métaphysique de l'espérance (1946). Le mystère de l'Etre. .

    Source

     

     

     

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